Golfe de Gascogne : à la recherche d'un consensus

“Le Golfe de Gascogne est de nouveau fermé ce mercredi 22 janvier à la pêche pour un mois. Cette décision continue de susciter l’incompréhension voire la colère des pêcheurs. J’ai pu m’en entretenir personnellement avec Costas Kadis, nouveau Commissaire européen à la pêche et aux océans ce mardi.C’est un manque à gagner évalué à 30 millions d’euros qui ne sera que partiellement compensé par 20 millions d’euros dont on peut se demander de quel budget ils proviennent, quand le gouvernement exhorte aux économies ». déclare Isabelle Le Callennec, Députée au Parlement européen.

« A écouter les pêcheurs, le consensus ne règne toujours pas sur le constat lui-même et les moyens d’agir.

On ne peut pas dire que les pêcheurs seraient les seuls responsables des échouages des dauphins dans le Golfe de Gascogne comme on ne peut pas dire qu’ils seraient les seuls responsables de la fluctuation de la ressource halieutique. » poursuit l’euro-députée bretonne.

« Il est urgent d’étendre nos études scientifiques aux conséquences du réchauffement climatique sur la migration, la reproduction ou le développement des poissons et autres espèces marines ; d’évaluer les effets de la pollution en mer ou littorale ; de prendre en compte l'impact du trafic maritime, la construction des champs éoliens et d’autres phénomènes impactants » complète Isabelle Le Callennec.

« L’adoption d’un Pacte pour les Océans au niveau européen doit absolument comporter un volet sur l’amélioration de l’observation des phénomènes, en faisant évoluer les protocoles et en associant les 1ers observateurs que sont les pêcheurs.   C’est une des pistes que nous avons d’ores et déjà évoquée avec le Commissaire Kadis au cours d’une audition de l’intergroupe transpartisan sur les océans “Searica” au Parlement européen.  Il est essentiel d’encourager la coopération entre les pêcheurs et les scientifiques, et les inclure dans la prise de décision sur les actions à mettre en œuvre pour une pêche durable. Gageons que l’année qui vient soit mise à profit pour construire un consensus et permettre la réouverture du Golfe de Gascogne dans les meilleurs délais.»  conclut la députée au Parlement européen.

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